Histoire de la commune
Un symbole historiquement ancré
La ville, perchée sur un rocher, se concentre autour de l’ancienne chapelle d’un château féodal, maintenant connue comme l’église de la Madeleine. Avec des fondations remontant au XIIe siècle, cette église est devenue emblématique, surplombant l’Aix, une charmante rivière claire et ombragée, prisée par les pêcheurs de truites.
Évolution et expansion
Au XIIIe siècle, les Chartes ont impulsé le développement de la ville en attirant de nouveaux habitants avec des « avantages substantiels», comme des libertés, des droits, des terrains à bâtir, et des exemptions fiscales. Grâce à cette politique, Saint Germain Laval est devenue jusqu’au XVIIe siècle l'une des 13 « villes vocales » du Forez, suffisamment prospère pour envoyer des représentants à l’Assemblée Régionale.
Un patrimoine remarquable
La ville domine la plaine du Forez avec vue sur des sites historiques comme le prieuré clunisien de Pommiers. Elle est connue pour ses demeures des XIVe et XVIe siècles, le couvent des Récollets, et ses hôtels particuliers des XVIIe et XVIIIe siècles, tel celui des Ramey de Sugny, aujourd'hui la mairie.
L’influence Italienne
Inspirée par l’Italie, l’architecture locale affiche des toits de tuiles creuses et des frontons triangulaires. Parmi les figures marquantes, Papire Masson, humaniste du XVIe siècle, et Daniel Greysolon, explorateur du XVIIe siècle qui a découvert les sources du Mississippi. Sa résilience face aux révolutions, au phylloxéra, et aux crises économiques s’explique par sa position stratégique et le dynamisme de ses habitants.
les sites remarquables à ne pas manquer !
La Maison à Colombages
Construite au 15e S., elle fut enrichie à la Renaissance comme en témoignent les cariatides qui sont sous une croisée de la rue du Marché et la belle fenêtre acquise par le Musée de la Ville de Lyon. La façade se prolongeait au-dessus des 2 piliers de gauche. Au 18e, elle abrita l'auberge du Cheval-Blanc.
Elle a fait l’objet de gros travaux de restauration par la commune de 2020 à 2022 et abrite aujourd’hui le bar associatif Le Cheval Blanc
Chapelle de la Madeleine (Classée Monument Historique)
Chapelle du Château, mentionnée en 1183, restaurée (chœur carré, clocher du 17e S. : M.H.) après les destructions des guerres de Religion. 2 cloches classées (M.H.) : - l'une de 1559 ; - l'autre de 1645, ayant, selon cette inscription : "La vertu d'appeler le peuple de Dieu, de repousser les attaques hostiles de la foudre et du démon, d'écarter les intempéries de l'air et de protéger les fruits de la terre". Soucieux de conserver son patrimoine remarquable, la commune a entièrement rénové le clocher en 2019.
Le Château
Succédant peut-être à une tour isolée, un ensemble de constructions féodales, dit château, s'éleva sur le rocher vers 1150. Subsistent : - les ruines (très remaniées) d'un donjon carré qui servit plus tard de prison ; - la chapelle de la Madeleine ; - le tracé de certaines rues. Ont disparu : - le rempart, doté de fossés au 14e S., et sa poterne (au sud) ; - le logis, les celliers, pressoir et four seigneuriaux ; - l'auditoire (salle de réunion) et ses greniers.
La Maison Boissieu
Appelée aussi maison de la tour, elle a été achetée par la CCVAI en 2014 dans un esprit de développement touristique et de préservation du patrimoine en concertation avec la commune de Saint-Germain-Laval, La maison Boissieu, de style Renaissance, date du milieu du XVIe siècle. Elle a été conçue selon l'inspiration de la Bâtie d'Urfé à l'emplacement d'une maison de 1457. Il est à souligner que les plafonds de cette demeure sont du même style que ceux du château de la Bâtie d'Urfé.
Eglise saint André
Prévue dès le 13e siècle. pour remplacer la trop petite église Saint-Germain-le-Vieux, elle ne fut consacrée qu'en 1611. Hétéroclite, elle comprend :
- un chœur néo-gothique qui remplaça à la fin du 19e, un chœur carré du 14e semblable à celui de Baffie ;
- une nef (15e-16e Fresques) qui devait, elle aussi, être reconstruite, d'où l'absence de toute liaison cohérente avec le chœur ;
- un portail d'un gothique très tardif ;
- un clocher dont la flèche a été refaite après sa destruction pendant la Révolution.
La Commanderie de Verrières
Elle faisait partie des commanderies de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem, avec celle de Montbrison et de Chazelles-sur-Lyon.
Elle appartient à l’architecture de transition entre le roman et le gothique. Les formes générales et les procédés d’exécution sont tous romans, mais l’arc brisé s’est substitué au plein cintre. Les bâtiments de la commanderie, vaste quadrilatère accolé à l’église du côté sud, étaient entourés de fossés et d’un pont-levis.
Il en reste une tour possédant une fenêtre du XVI ème siècle. La girouette porte la croix de l’ordre de Malte.
Chapelle Nôtre Dame de Baffy
- Liée à la présence de l'eau, d'un vieux chemin, et, peut-être, de la résidence des Seigneurs de Baffy, - Construite au 14e S., grâce à des legs, en un lieu de culte marial plus ancien, et achevée au 15e S., - Enrichie par les comtes et comtesses du Forez et par la famille d'Urfé, - Pillée pendant les guerres de Religion, - But de nombreux pèlerinages (160 par an au 17e S.), - Dépendant du Prieuré de Pommiers, - Vidée et fermée de 1792 à 1895, - Aujourd'hui propriété de la Diana,
Pont Romain de Baffy
Edifié à partir de 1309, contemporain de la chapelle, il présente les caractéristiques suivantes : - grâce à un dénivelé de 3 m, il joint des rives d'inégales hauteurs ; - le chemin qui descendait jusqu'à un niveau inférieur à celui de l'Aix, servait de déversoir en cas de crue ; - disparité des arches ; l'une plein cintre, l'autre ogivale ; - réduction des remous grâce à un avant-bec et un arrière-bec (piles triangulaires) ; - calvaire sur l'arrière-bec (protection traditionnelle des ponts).
La rivière l’Aix à Baffy
Saint-Germain-Laval domine l’Aix, une rivière claire et ombragée. L’Aix prend sa source dans les bois noirs à Chausseterre. Cette rivière abondante longue de 49 kilomètres se jette dans la Loire à la limite entre les communes de Nervieux et Saint-Georges-de-Baroille. L’Aix est une rivière à poissons appréciée des pêcheurs pour la présence de truites et d’ombres communes.
